*zazie*
Je ne sais pas par ou commencer. Si. Je sais.
Tout a commencé par la soirée du gala le 17 novembre, je crois.
Mais pour le reste...
Le temps a fait beaucoup, il nous a rapproché l'un à l'autre comme une évidence, peut être, aux yeux des autres, et puis comme un mystère qui se présentait à moi je dirais, jusqu'à ce que les questions, les doutes ne laissent place qu'à la certitude.
Il me suffit aujourd'hui de me laisser porter sur cette musique de Nino Rota (In capulet's tomb) pour tout entendre, tout comprendre. Et c'est presque à son écoute que tout a basculé, alors je l'écoute aujourd'hui encore pour m'imprégner un peu plus du sens qu'elle a donné à ma vie à cet instant.
Il y a si peu à expliquer, et il y avait pourtant tellement à observer.
C'est des petits bouts de vie qu'on ajoute comme un puzzle et la dernière pièce semble avoir été trouvée pour assembler le tout.
Il y a eu les devoirs ensemble, les parties de jeux de société, les chamailleries de mômes, les tapes, les coups, et tout ce qu'on s'est jeté à la figure, les chatouilles et les moqueries...comme ça, juste pour rire. Le nouvel an avec toi, le karaoké sur tes genoux, les photos, les vidéos et tous les autres délires.
Et puis dormir près de toi au Nouvel An parce que c'était prévu ainsi, entre toi et lui, comme des amis. Se réveiller le matin, et sentir nos pieds qui se touchent sans même savoir si nous dormons encore un peu tous les deux, ou non. Si tu réalises ce qui se passe à cet instant. Je ne le sais pas.
Et puis se lever avec cette interrogation qui ne m'a plus quitté.
Continuer nos délires, rire et juste profiter avec la rentrée qui approche, les cours qui reprennent, les devoirs ensemble, encore.
Les autres qui commencent à soupconner, à deviner, à penser que...et moi qui ne voulait pas voir, pas observer, pas être acteur dans ma propre vie, je ne voulais peut être pas vivre...
"Il est peut être plus près que tu ne le crois"
VIVRE
Et puis il suffit d'une partie de UNO pour changer une vie...
Non.
Il suffit que tout le monde aille se coucher pour que je me retrouve seule sans l'envie de dormir...te rejoindre chez toi pour regarder la télévision, alors que tu es déjà au lit. Et m'installer près de toi tandis que tu m'agresse encore pour me provoquer et que je réponds bien entendu comme il se doit. Et puis se battre jusqu'à fermer les yeux dans tes bras et laisser mes mains au creux des tiennes. S'endormir et ne se réveiller que parce que j'ai froid et que tu me sers un peu plus contre toi.
Il suffit d'un baiser pour changer une vie...
Oui.
La nuit a écarté notre amitié, pour ne laisser que le reste s'imposer. Jusqu'au petit jour, ou nous avons fait comme si...comme si rien. Et puis ce qu'ils ont deviné, comme l'évidence même qu'on se cachait.
Et j'écoute encore cette musique, qui me fait penser à toi en cette dure période d'examens, en espérant bientot que nous pourrons encore voler des moments au temps pour s'enfuir un peu tous les deux...peut être en se cachant un peu, peut être pas...
Et puis...je crois que là, je vis. Un peu grâce à toi...