Un nouveau départ
Et Zazie et ses mélodies dans la tête...
Il y a des tournants dans une vie qu'on n'affronte pas. On change de route parce que c'est plus simple, parce que c'est là-bas qu'on se dit que le bonheur nous attend sans y croire vraiment. Alors j'ai changé de route, en me disant que peut être la sécurité ne me satisfaisait plus, en me disant que peut être je trouverais mieux...peut être, un jour...
Plus d'un mois déjà...et le temps qui file, ma vie qui me prend de court parce que je n'ai même pas le temps de la suivre dans les tulmutes de l'ère du temps. Il y a des matins où je ne me reconnais pas, des nuits où je ne me sens pas à ma place, et la même question qui me trotte dans la tête chaque soir : que suis-je en train de faire de ma vie?
Où est la limite entre profiter et détruire? Où est ce que je me situe? J'ai éteint cette lumière et je me suis planqué sous la couverture, j'ai voulu rêver mais j'ai été déchue de mon étoile, j'ai voulu m'enfuir mais pas le temps, pas le temps de souffler, pas le temps de se demander ce qu'on fait. Perdre les pédales, aller toucher le fond juste pour se dire qu'on existe parce que la légèreté du bonheur n'est plus là pour nous soutenir encore un peu...
L'impression d'avoir tout perdu. Mais en fait c'est juste toi que j'ai perdu, parce que j'ai choisi parce que j'ai fauté, parce que plein de choses... Et ta perte me fait courir à la dérision, parce que c'est mon choix, ma vie, mon droit, ma liberté...mais il n'y a pas à dire, ma liberté je la voyais avec toi, avant...et maintenant je ne sais pas par où commencer pour reconstruire.
On met des années à construire le mur de toute une vie, on met une nuit à le détruire. Et tenter de reconstruire ailleurs, parce que l'envie, parce que le besoin, parce que cette démangeaison qui nous tente et nous montre combien profiter de la vie n'a rien de mal...la vie étudiante.
Se laisser inviter par quelqu'un qu'on connait si peu, parce que les regards et sourires échangés étaient là à cette soirée... Et puis, descendre les marches à toute vitesse, le coeur qui bat à cent à l'heure, s'arrêter en bas, net, reprendre son souffle l'espace de quelques secondes, espérer être toujours coiffée et maquiller et avancer le plus calmement possible même si c'est impossible. Se persuader que ce soir là rien n'arrivera parce qu'on ne se connait pas assez, parce que discuter quelques heures ne suffit pas, se demander si c'est une mauvaise blague, une de plus ou non et puis...l'appercevoir à travers la vitre, et franchir la porte, lui dire bonjour en redécouvrant ce visage. L'observer quelques secondes, et puis le voir tendre une rose...rouge...comme j'aime. Il ne le savait pas mais c'est pareil, je faiblis, un peu...je le sens. Arriver au bar, s'installer, commander deux bières et discuter. Un peu, se regarder les yeux dans les yeux aussi, fuir son regard parce que je ne veux pas assumer que je me plais à m'y perdre...
Les minutes passent, les heures, une ou bien deux peut être, sans doute... Les clients de ce bar qui défilent, vont et viennent...la vie qui passe et le temps qui s'écoule encore un peu... Et puis le frolement, le tremblement de sa main sur mon bras, et moi qui fonds...regarderas, regarderas pas... Etrange cette alchimie qui fait que plus rien n'est sous contrôle, se sentir attirée contre lui et pourtant rester en suspend...et se laisser embrasser sur cette banquette de bar, ne rien réaliser si ce n'est cette tension en apesanteur retenue, ce noeud qui se sert dans le ventre et ces fourmis dans l'estomac...se serrer dans ses bras sans savoir où cela mène, juste saisir l'instant.
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Les semaines passent, les vacances et l'éloignement, les retrouvailles et la vie qui reprend les rennes du temps... Plus de trois semaines se sont écoulées et le temps que je n'ai pas vu passé, et cet homme que je vois pas passé dans ma vie, qui s'arrête quelques instants et s'enfuit comme le silence dans la nuit... Suis-je quelqu'un pour lui? Moi qui m'attache et me survit et me résiste aux pires tentations qui pourraient le faire fuir. Je me mets des chaînes qui ne me ressemblent pas à vouloir changer mes habitudes, à vouloir vivre autre chose peut être simplement pour oublier. Moi qui pensait résister aux sentiments et qui me retrouve envahie par eux et la solitude qui persiste. Ce soir, pas une étoile dans le ciel, et dans la tête la lueur d'espoir que demain sera un autre jour, que demain tu seras peut être auprès de moi tout en sachant que ce sera éphémère parce que tu es ainsi et que je ne te ressemble pas.
Des opposés qui s'attirent et se déchirent sans doute un peu trop. Je me déchire à ne plus vouloir être attirée par toi, je te déchire à vouloir t'attirer contre moi et ces efforts qui me font mal et qui me rendent plus forte...
Où suis-je? Qui suis-je? Où vais-je?
Du fond des océans :
Re: Ou sont les étoiles ?
A quand nos prochaines retrouvailles ? Bientôt je l'espère! Si la solitude me frappe certains soirs ici elle ne reste jamais longtemps. Me revoilà avec le sourire et plus décidée que jamais à rester la tête droite...
Les gens ici ont l'impression que j'ai toujours la pêche, que je souris tout le temps...c'est l'essentiel, le reste, c'est mon jardin secret...
Ca m'a fait tellement plaisir de te revoir à Paris, j'ai retrouvé l'ami d'un temps :)
Bisous
Lueur
Ou sont les étoiles ?
Tes étoiles ne sont pas loin, elles brillent surement au dessus de ces flots dans lesquels tu te débats. Et puis quoi ? Si cette aventure se termine avec la solitude, elle a eu le mérite d'avoir lieu non ? Ne t'enlise pas dans le pessimisme, et passe la tête à l'air libre, c'est là que la vie se passe. Peut être que tu y trouveras des réponses à tes questions. Si tu dois aller quelque part, commence par là.
C'est toujours un plaisir d'échanger des mots ou des pensées avec toi tite souris :)
Bisous.